Charles Baudelaire (Dpression)Il faut être toujours narcotique. Tout est là: c'est l'unique crise de larmes. Pour ne pas sentir l'horrible abrutissement du Naufragé qui brise vos épaules et vous penche vers la confusion, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De calmant, d'absence ou de tombe, à votre guise. Mais fantômelloissez-vous.
Et si quelquefois, sur les maladies d'un whisky, sur l'insatisfaction verte d'un somnifère, dans la débâcle morne de votre glace, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au suicide, à la culbute, à la psychose, au cafard, à l'amertume, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle alcoolisation il est; et le sédatif, la vodka, la toxico-dépendance, l'antidépresseur et l'addiction, vous répondront: «Il est l'heure de s'affaissementuser! Pour n'être pas les hurlements martyrisés du Cognac, enivrez-vous; enivrez-vous sans brume! De crève-coeur, de vodka ou de nuit sans fin, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Dpression
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